24 février 2009
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17:40
Comme promis (article un peu de lecture: "Contes et Légendes de Lorraine" ) voici un petit extrais de ce merveilleux ouvrage des "Contes et Légendes de Lorraine"... Domino, c'est pour toi...
Les PECHE-LA-LUNE
Par une lumineuse et silencieuse nuit de juiller, la lune soyeuse et joyeuse observait, reine et sereine, la face cachée de la vibrante vie villageoise.
C'est ainsi qu'elle aperçut soudain une paire de compères, complices de complaisances et pétillantes bombances, dont les voix éraillées par la fumée et les braillées évaltonnées crevaient de cris et de croassement retentissants l'honorable quiétude de la population endormie dans les bras de Morphée et des chaumines assoupies.
Afin d'épier les bougres qui s'éloignaient de la taverne à pas hésitants mais bruyant, elle se glissa subrepticement au sein de l'eau claire et fraîche qui somnolait comme un loir sous le miroir de l'abreuvoir.
Nos vaillants compagnons avinés par moult tournées, émerillonés par la cambrure pure aux entournures des la belle pudibonde, ronde et gironde, veulent tenter l'irrésistible aventure de la capture de cette fameuse figure mystérieuse et charmeuse.
Or son visage est image sage... ains sauvage, criblée de crevasses et de cratères!
Troublés, les soulons espèrent, obtempèrent, puis vitupèrent et enfin opèrent, de délétère manière. Les drôles chambolent jusqu'à un rôle.
Ils croient avoir deviné l'idoine façon de faire mordre à l'hameçon l'astre au halo d'argent et songent à lui donner une petite leçon.
Au mépris le plus total de son caractère lunatique, romantique et fatidiqeu, les nigauds ne font pas de quartier.
S'emparent sur le champ d'une charpagne, abandonnée dans le noir, au détour d'un usoir, près d'un gaysoir, les chapardeur avisent l'auge sommairement taillée dans le roche et s'en approchent aussitot.
Et nos pilliers d'estaminet de plonger dans le bassin du bouvioer le panier en osier afin de pêcher précautionneusement leur primessautière princesse céleste.
Hélas! un sombre nuage, joufflu, biscornu et bourru, poussé par un vent pressé, se profile au-dessus du clocher voisin. Il ravit rapidement le radieux reflet mouillé aux deux niais défaits et refaits. C'est ainsi que la sportive et vindicative tentative des peuts seûgnats pour s'emparer du disque sélénite avorta.
Titubant de-ci de-là, les tristes sires, désabusés, s'en allèrent en ribote noyer leur amère déconvenue dans d'autres gargotes...
Par une lumineuse et silencieuse nuit de juiller, la lune soyeuse et joyeuse observait, reine et sereine, la face cachée de la vibrante vie villageoise.
C'est ainsi qu'elle aperçut soudain une paire de compères, complices de complaisances et pétillantes bombances, dont les voix éraillées par la fumée et les braillées évaltonnées crevaient de cris et de croassement retentissants l'honorable quiétude de la population endormie dans les bras de Morphée et des chaumines assoupies.
Afin d'épier les bougres qui s'éloignaient de la taverne à pas hésitants mais bruyant, elle se glissa subrepticement au sein de l'eau claire et fraîche qui somnolait comme un loir sous le miroir de l'abreuvoir.
Nos vaillants compagnons avinés par moult tournées, émerillonés par la cambrure pure aux entournures des la belle pudibonde, ronde et gironde, veulent tenter l'irrésistible aventure de la capture de cette fameuse figure mystérieuse et charmeuse.
Or son visage est image sage... ains sauvage, criblée de crevasses et de cratères!
Troublés, les soulons espèrent, obtempèrent, puis vitupèrent et enfin opèrent, de délétère manière. Les drôles chambolent jusqu'à un rôle.
Ils croient avoir deviné l'idoine façon de faire mordre à l'hameçon l'astre au halo d'argent et songent à lui donner une petite leçon.
Au mépris le plus total de son caractère lunatique, romantique et fatidiqeu, les nigauds ne font pas de quartier.
S'emparent sur le champ d'une charpagne, abandonnée dans le noir, au détour d'un usoir, près d'un gaysoir, les chapardeur avisent l'auge sommairement taillée dans le roche et s'en approchent aussitot.
Et nos pilliers d'estaminet de plonger dans le bassin du bouvioer le panier en osier afin de pêcher précautionneusement leur primessautière princesse céleste.
Hélas! un sombre nuage, joufflu, biscornu et bourru, poussé par un vent pressé, se profile au-dessus du clocher voisin. Il ravit rapidement le radieux reflet mouillé aux deux niais défaits et refaits. C'est ainsi que la sportive et vindicative tentative des peuts seûgnats pour s'emparer du disque sélénite avorta.
Titubant de-ci de-là, les tristes sires, désabusés, s'en allèrent en ribote noyer leur amère déconvenue dans d'autres gargotes...